oscillations…

la Grèce comme amarre

Dans mon enfance, le pays rêvé par ma mère grecque exilée de Turquie n’existait que lors de vacances d’été terrassées par la chaleur, passées en famille, dans des hôtels du bord de mer.

Jeune adulte, je la découvre dans ma petite Renault R4 rouge, traversant plages et ivresses nouvelles à Athènes comme sur le sable fin où se mêlent la nuit et le jour.

Les années passent, je multiplie les reportages, apprivoise la langue, écris mon premier livre en 1979 sur une presque île du Péloponnèse.

En 1998, c’est l’achat de ma maison sur l’île. Les séjours annuels se prolongent, deux mois au printemps, deux mois en automne, Lieu privilégié de l’écriture personnelle, lieu d’accueil aussi. Les ateliers d’écriture voient affluer Suisses et Français. J’adopte la nationalité grecque.

Et puis dix, vingt ans passent, le plaisir d’accueillir s’estompe, le désir d’aller revoir ailleurs grandit. La maison exige trop d’attention, l’humidité implique trop de réparations. Vendre sera l’ultime épreuve, avec la paperasserie interminable. C’est presque fait.

D’autres projets s’esquissent jamais loin de l’eau, de sentiers à parcourir et d’écriture.


la maison à Kea est vendue!